CONDUITES PAR RIGOLES.
même épaisseur, offriront un surcroît de résistance. Cette subdivision
n'est point énoncée par Vitruve; seule elle paraît concilier l’uniformité
des épaisseurs avec les inégalités de charge.
INSTALLATION DES CONDUITES
a. — CONDUITES PAR RIGOLES
Pente. — Les rigoles à libre écoulement exigent sur tout leur par¬
cours une pente uniforme; et nous avons décrit (page 252) les appareils
fort imparfaits qui permettent de l’évaluer.
On lit dans les manuscrits que la limite inférieure de cette pente doit
être « per centenos pedes, semipede ».
Accepter cette donnée serait admettre un minimum de pente de
1/200, ce qui dépasse de beaucoup les pentes des aqueducs existants : le
chiffre paraît suspect.
Faventinus, Pline et Palladius nous ont transmis, pour cette pente
minimum, des chiffres très probablement de même provenance que
celui de Vitruve. Leurs indications sont étrangement discordantes:
Tandis que Vitruve dit « semipede », on lit, chez Palladius, « sesqui¬
pede »; chez Faventinus, « pede semis »; chez Pline, « sicilico ». Selon
toute apparence, le chiffre était exprimé dans le document primitif par
un signe que les copistes auront diversement interprété.
Nous pensons que la vraie lecture est celle de Pline : un quart de
pouce pour cent pieds. La pente minimum correspondrait à 20 centi¬
mètres par kilomètre.
1. VIII vI 2.