TRACÉS ET PROPORTIONS DES THÉATRES
Nous avons dit que, chez les Grecs, l’action se passe partie sur la tri¬
bune, partie sur la plate-forme de l’orchestre : les acteurs occupent
la tribune; les choristes, l’orchestre.
Chez les Romains', l’orchestre n’est plus le lieu d’évolution des
chœurs : sa plate-forme est livrée à des spectateurs de distinction; et
les chœurs sont reportés sur la tribune.
De là, des convenances de proportion fort différentes selon qu’il s'agit
du théâtre romain ou du théâtre grec :
Dans un théâtre grec (pl. 48, 6), la tribune peut être étroite et l'or¬
chestre exige une ample surface;
Dans un théâtre romain (R), la tribune doit être élargie, et la surface
de l’orchestre peut être restreinte.
Ces convenances de proportion se traduisent par des tracés distincts,
que Vitruve précise :
ÉTABLISSEMENT DU PLAN GREC2
La donnée initiale est le diamêtre de l’orchestre.
Tracons (pl. 49, fig. 2) la circonférence définie par ce diamêtre.
Chez les Crecs on inserit dans cette circonférence quatre carrés, dont
les sommets la partagent en 12 arcs égaux :
Le côté d b d'un de ces carrés marque l'avant du pulpitum ; la tan¬
gente t parallèle à a b en délimite la profondeur.
L.VvI 5.— 2. V vII.