TEMPLES RONDS.
Réduite à ces éléments, la construction serait instable :
Un segment du pourtour est plein, et constitue une sorte de tribune
- « tribunal »— dont le sol est surélevé, et le fond sans doute occupé
par la statue.
Vitruve ne mentionne point la toiture : son existence est au moins
probable ; et sa constitution la plus simple serait un plafond surmonté,
en guise de comble, d’un massif conique de terrassement.
Proportion.
La hauteur des colonnes doit être égale à la largeur de la plate-forme.
Les colonnes, avec leurs chapiteaux et leurs bases, ont une longueur
de 10 diamètres.
La présence de bases exclut l’hypothèse d’une ordonnance dorique; et
la proportion de 10 diamètres paraît impliquer (pages 64 et 126) l'ionique
pycnostyle des temples, ou peut-être le corinthien des constructions
civiles. L’étroitesse des travées pycnostyles répond aux convenances
d'une colonnade sur plan courbe ; et l’encombrement qui résulterait de
plinthes carrées au pied des colonnes donne quelque vraisemblance à
des bases dépourvues de plinthes.
La hauteur de l’entablement est définie par celle de son architrave;
et cet « epistylium », d’après les manuscrits, doit être « altum columnæe
crassitudinis dimidia parte ».
Ce rapport de l’architrave au diamètre n'est compatible avec aucun
des ordres pourvus de bases : Le chiffre « dimidia » exige une rectifi¬
cation. Et, ici comme au chapitre de l’entablement ionique (page 82), il
paraît nécessaire de porter la hauteur à deux tiers; ce qui s'écrirait
« dimidia = », ou « dimidia : », soit « un demi plus deux douzièmes ».
b. — TEMPLE A CELLA
Le temple à sanctuaire clos consiste (pl. 43) en une rotonde ¬
« tholos » — entourée d’un portique circulaire ou « péribole », avec
soubassement à trois gradins.
1. IV VIII 8