GÉNÉRALITÉS.
De la résulte un ensemble où toutes les parties présentent entre
elles des relations de commune mesure, des « commensus » ou « com¬
modulationes ».
Et, si nous saisissons bien la distinction entre les idées de « symme¬
tria » et de « proportio », il faudrait entendre :
Par proportiones ou ova, les rapports de grandeur qui relient les
membres deux à deux ;
Par symmetriæ, les rapports qui les relient à l’unité fondamentale :
les symmetriæ seraient des cotes modulaires.
Exemple :
Dire que, dans l’ordre dorique, l’entablement vaut 5,5 unités ou
modules, c'est énoncer une symmetria;
Dire que l’entablement est à la colonne comme 1 est à 4, c’est
énoncer une proportio.
b. — Rythme graphique. — A leur tour interviennent des rapports
géométriques — « geometrica rationes », dont Vitruve fait saisir le
principe par une application à la figure humaine :
Selon lui’ le corps humain, sous sa forme la plus parfaite, offre non
seulement des dimensions reliées par une loi modulaire, mais des
contours inscriptibles dans des carrés ou dans des cercles. En architec¬
ture, l’idéal serait d’associer ainsi le rythme modulaire à des construc¬
tions géométriques d’une élégante simplicité.
Il arrive même que l’exactitude arithmétique des rapports soit sacrifiée
à l’élégance géométrique des tracés. Nous avons deux exemples du fait :
le plan du théâtre grec’, où les dimensions fondamentales ne com¬
portent point de commune mesure; et un plan d’atrium’, où les dimen¬
sions sont dans le rapport de la diagonale au côté du carré.
Ainsi la règle des grandeurs commensurables n’a rien d’absolu. Les
anciens veulent entre les parties d’une ordonnance des relations bien
nettes, mais ces relations ne sont point toujours arithmétiquement
exprimables.
1. III 1. — 2. Vvil: pl. 49 fig. 2. — 3. VI il 17.