Full text: Tome second (2)

NOTES DU LIVRE VIII. 
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diminuassent la vapeur du premier, il faudrait supposer qu'il n'y 
a dans la terre qu'une certaine quantité de vapeurs qui sortent 
toutes par ce premier puits, et qui se partageraient entre les 
deux autres ; ce qui est difficile à croire. 
Ce n'est pas, comme le pense Perrault, une vapeur qui se 
trouve sous la terre ; c'est un air qui, se fixant au fond des puits, 
et y devenant stagnant, n’est plus respirable. La pression exercée 
par la colonne d’air augmente, en effet, à mesure que la colonne 
s'allonge ; et, en conséquence, elle agit avec bien plus de force 
au fond des mines. Mais la grande cause de cette espèce de pesan¬ 
teur de l'air, c'est que, par la forme même des puits, il est diffi¬ 
cile à l'air de se renouveler; mais qu'on vienne à établir un cou¬ 
rant d'air au moyen d'un second puits communiquant avec l'autre 
par une galerie, tout inconvénient disparaît. Vitruve ne parle 
cependant pas du point essentiel, dit de Bioul ; c'est qu'il faut 
que l'ouverture du second puits soit plus élevée que celle du pre¬ 
mier, afin que la colonne d'air renfermée dans celui-ci, force par 
son poids l'air qui est dans celui-là de sortir, et le remplace con¬ 
tinuellement, ce qui établit la circulation. Vitruve veut qu'on 
ajoute deux puits ; un seul suffit. 
94. — Et ibi homines offendunt fodientes. — Voyez PALLADIUS, 
Écon. rur , liv. Ix, ch. 9; et PLINE, Hist. Nat., liv. XXXI, ch. 28. 
95. — Tunc signinis operibus. Ces mots, également employés 
par Palladius, ne signifient pas proprement une citerne, ils dési¬ 
gnent cette espèce d'ouvrage fait avec des cailloux , qu’on appelle 
en Italie smalte. Galiani est étonné de ce que Vitruve n'indique 
ici qu'une seule couche de chaux et de cailloux concassés pour 
l'enduit des citernes, quand, au ch. 1er du liv. VII, il en exige 
beaucoup plus pour le pavé des maisons ; il croit que Vitruve n a 
voulu parler que de la première couche, et qu’il a négligé de parler 
des autres. Palladius (liv. 1er, ch. 17) entre dans quelques détails 
qui viennent compléter ce que dit Vitruve ; j'y renvoie le lecteur. 
Il y a beaucoup de citernes en Belgique; mais lorsqu’elles sont 
voûtées, et que l'eau y est très-froide, les poissons ne peuvent y vivre. 
96.— Ne gravius quam librarium. C'est-à-dire du poids d'une 
livre. Vitruve a déjà dit (liv. VII, ch. 8) lapidis centenarii (pierre du 
poids de cent livres). Columelle dit aussi (Écon. rur., liv. XII, ch. 55): 
Caro in libraria frusta conciditur (on coupe la chair en morceaux 
d'une livre), et (liv. 111, ch. 15) : qui singuli non excedunt quin 
quelibrale pondus (dont chacun n'excède pas le poids de cinqlivres).
	        
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