Full text: Tome second (2)

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NOTES DU LIVRE VII. 
leur, et la défendre de l'action de la chaux ; mais ces mêmes terres 
affaiblissent la force de la chaux, et rendent la superficie des en¬ 
duits moins dure. 
Il est difficile d'assurer, dit Le Mazois, 2e part., p. 65, que la 
couleur fût incorporée au stuc par le moyen de l'eau de chaux : 
Vitruve et Pline gardent le silence à cel égard. Peut-être les cou¬ 
leurs étaient-elles liées par une colle légère ; du moins est-il vrai 
qu’il n’y eut jamais deux couches de peinture l’une sur l’autre, 
si ce n'est lorsqu'on peignit des figures ou des ornements sur un 
fond; et il est remarquable que ce sont précisément ces peintures, 
faites après coup, qui résistent le moins à l'impression de l'air et 
de l'humidité. Indépendamment de la colle nommée glutinum 
on se servait encore pour peindre de différentes gommes. La sar¬ 
cocolla était celle que les peintres employaient de préférence. 
Enfin ils connaissaient, comme nous, l'emploi du lait pour la 
peinture (PLINE, Hist. Nat., liv. XXXV, ch. 56 ; VITRUVE, liv. vII, 
ch. 14), quoique ce procédé soit regardé comme une découverte 
récente. 
52. — Mortario collocato. Le mot mortarium signifie ici le 
bassin dans lequel on prépare le mortier, et non le mortier lui¬ 
même. C'est ce que Pline (Hist. Nat., liv. XXXVI, ch. 55) exprime 
de cette manière : « In Græcia tectoriis etiam arenatum, quod in¬ 
ducturi sunt, prius in mortario ligneis vectibus subigunt. » 
53. — Nonnulli crustas excidentes Galiani, et de Bioul, qui 
adopte peut-être un peu trop facilement les opinions de Galiani, 
croient qu’on se donnait la peine d'enlever dé dessus des vieux 
murs les morceaux d'un enduit aussi dur que du fer, qu'on les 
taillait, qu’on les sciait, et cela pour les employer en guise de 
briques dans de nouveaux murs : je n'en crois rien. J'aimerais 
mieux l'opinion de Barbaro, qui pense qu'on en formait des 
panneaux sur lesquels on peignait, après les avoir incrustés dans 
les murs. Mais il me semble que Perrault a saisi le sens le plus 
probable. Et de Bioul ne dit-il pas lui-même que ces enduits 
acquéraient une dureté, une blancheur et un poli qui les ren¬ 
daient luisants comme des miroirs, et qu'il avait vu des dessus de 
table faits avec les morceaux de ces enduits ? Nous avons déjà vu 
au ch. 3 du liv. II1, que les anciens appelaient abaques de petites 
tables carrées et polies, sur lesquelles ils traçaient des figures. 
54.— Sin autem in cratitiis tectoria erunt facienda. Perrault 
ne partage point l’opinion de Philander, qui croit que ces sortes 
de murs étaient faits de cannes entrelacées comme des claies, ce
	        
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