NOTES DU LIVRE VII.
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ployer. On les appelait spicata , parce qu'elles étaient posées
comme les grains de blé dans l'épi. Cette manière de paver est
encore pratiquée en Italie, où on la nomme a spinadi pesce, à
cause de la ressemblance de cette espèce d'ouvrage avec les arêtes
de poisson. Ce sont des carreaux oblongs, ou des briques qu'on
pose verticalement sur leur côté étroit, de manière qu'elles for
ment un angle entre elles. Les rues de Sienne et de toutes les villes
des Etats d'Urbain sont pavées de pareilles briques. Cette disposi¬
tion est presque généralement adoptée pour nos parquets.
Nous retrouvons dans l'architecture romane des pierres dis¬
posées de cette manière. « Lorsqu'on se servait de pierres plates
ou moellons, dit M. A. de Caumont (Architect. relig. du moyen
âge) , on les rangeait sur le côté en les inclinant alternativement
à droite et à gauche, d'où l'on a appelé cette manière de con¬
struire maçonnerie en arête de poisson. »
29.— Et supra loricæ ex calce et arena inducantur. Varron a
dit (Econ. rur., liv. 1er, ch. 57) : Parietes et solum opere tecto¬
rio marmorato loricandi, « revêtir les murailles et le sol d'un
mastic composé de marbre pilé. » Et Pline, en parlant de l'ich¬
neumon (Hist. Nat., liv. VIII, ch. 36) : Mergit se limo sœpius,
siccatque sole. Mox ubi pluribus eodem modo se coriis loricavit,
in dimicationem pergit. « Il (l'ichneumon) se plonge à plusieurs
reprises dans le limon, puis se sèche au soleil. Quand il s'est ainsi
cuirassé de plusieurs couches, il marche au combat. » Le mot
lorica signifie ici une couche, un enduit ; il a encore d'autres signi¬
sications, même dans Vitruve, comme nous le verrons plus tard.
30.— Sub dio vero. — Subdialia pavimenta est ce que nous
appelons une terrasse. C'est aux Grecs que Pline (Hist. Nat.,
liv. xxxVI, ch. 62) en attribue l'inventioi Les terrasses qui se
font au-dessus des maisons, ne réussissent que dans les pays
chauds; dans les pays où la pluie se congèle, elles sont pleines
d'inconvénients. Pline, à l'endroit cité, et Palladius (liv. vI,
ch. 11) ont du reste entièrement tiré de Vitruve tout ce qu'ils
disent sur la construction des pavés.
31.— Fracibus quotannis ante hiemem saturetur. L'huile, dit
Pline (Hist. Nat., liv. xv, ch. 6), diminue dans un vase de bois,
et s'y détériore. Il en est de même si on la laisse sur la lie où sur
des jraces, c'est-à-dire sur la chair de l'olive pressurée qui forme
le marc.
32.— De albariis operibus. Par ces mots il faut entendre le
stuc, ou toute espèce d'enduit de couleur blanche, qu'on étend