Full text: Tome premier (1)

NOTES DU LIVRE V. 
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uns sur les autres; celui qui contient la froide en haut, celui qui 
contient la tiède au milieu, et celui qui contient la chaude sur le 
fourneau. Mais, dit Perrault, l'inconvénient est qu'il est impos¬ 
sible que la chaleur, qui monte très-vite, ne se communique pas 
bientôt, en passant du vase inférieur qui est immédiatement sur 
le feu, dans celui du milieu et dans celui d'en haut, et n'y de¬ 
vienne même plus chaude que dans celui d'en bas. Pour éviter 
cet inconvénient, Perrault a imaginé de placer ces trois vases 
l'un à côté de l'autre sur un même niveau; il se sert de deux si¬ 
phons dont l'un conduit l’eau froide dans la tiède, et l'autre l’eau 
tiède dans la chaude. Galiani a imaginé un moyen plus simple : 
il place ses trois vases comme Perrault, c'est-à-dire que celui qui 
contient l'eau chaude est immédiatement posé sur le fourneau, 
que celui qui contient l'eau tiède est un peu plus loin , et participe 
un peu de la chaleur du premier, qu’enfin celui qui contient l'eau 
froide est le plus en arrière, posé sur une masse de maçonnerie, 
où il ne peut ressentir aucune impression de la chaleur. Des tubes 
placés au fond des vases, font communiquer l’eau de l’un à 
l’autre ; tandis que d'autres tuyaux conduisent l'eau de chaque 
vase vers la baignoire où on la fait tomber à volonté à l'aide de 
robinets. Un autre conduit placé au niveau de l'embouchure du 
vase où est l'eau froide, y amène l'eau pour le remplir à mesure 
qu’il se vide. 
107.— Testudinesque alveorum. — Alveus signifie proprement, 
dans les bains, la cuve où l'on se baigne. Mais il doit s'entendre 
ici des tuyaux de chaleur, des conduits voûtés qui partaient du 
fourneau pour distribuer la chaleur tant aux vases d’airain qu aux 
étuves et aux bains chauds, si l'on en juge par la situation des 
différentes parties dont les bains étaient composés. 
108.— Ut pila quum mittatur. Mercurial attribue un autre usage 
à ces balles; il dit que ceux qui avaient soin d'entretenir le feu 
dans ce fourneau, le faisaient en jetant une balle frottée de poix, 
qui, en revenant à l'ouverture du fourneau, activait le feu sur son 
passage. Néanmoins, Palladius (Econ. rur., liv. jer, ch. 40) dit 
que cette pente n'était donnée à l'âtre du fourneau que pour que 
la flamme, dont la direction est ordinairement verticale , échauffât 
plus puissamment les bains. 
— Altitudinem autem pile habeant pedum duorum. Pal¬ 
109. 
ladius leur donne deux pieds et demi d'élévation. L'auteur du 
Compendium architecturæ veut (ch. x1v) que ces piles soient in pri¬ 
vato pedibus binis, in publico ternis.
	        
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