Full text: Tome premier (1)

NOTES DU LIVRE V. 
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qui touche à toutes les carnes des degrés, car cela oblige de 
donner une même proportion aux paliers qu'aux degrés. 
Quelques commentateurs ont pensé, non sans raison, que c'était 
le nombre des paliers, qui devait être proportionné à la hauteur 
des théâtres ; si bien que, dans un théâtre médiocre, il n'y avait 
qu'un palier, dans un autre plus grand il y en avait deux, et 
trois dans les grands théâtres. 
Quelle que fût l'étendue des théâtres, la partie qui se trouvait 
au-dessus des degrés était toujours-terminée par une espêcé d'es¬ 
planade, ou palier, sur laquelle s'élevait un portique : c'était la 
que se plaçaient les femmes et ceux qui étaient en deuil, 
37. — Aditus complures. Chaque partie du théâtre avait son 
entrée et sa sortie distinctes l'une de l'autre ; plusieurs corridors 
conduisaient de plain-pied à l'orchestre. Leurs ouvertures ou 
portes de cé côté s'appelaient vomitoria, parce que la multitude 
du peuple semblait être voinie par ces portes. 
38. Ea movetur circulorum rotundationibus, Vitruve, pour 
expliquer la nature de la voix, dit deux chosés : la première est 
que le son vient de l'agitatiou de l'ait ; la seconde, que cette agi¬ 
tation fait des cercles dans l'air, comme-une pierre lancée en fait 
à la surface d'une eau dormante. 
La première est vraie ; cependant il est cértain que touté agita¬ 
tion de l'air n'est pas capable de produire du bruit, c'est un corps 
si fluide, si élastique, que poussé médiocrement il cède au coup, 
et ne cesse d'être en contact avec le corps qui le pousse, de sorie 
qué, pour produiré unlson, il faut que lé mouvement de la puis¬ 
sancé qui pousse soit assez rapide pour que, par la vitesse de 
cette impulsion soudaine, la première partie de l'air n'ayant pas 
eu le temps de céder, agite avec la même promptitude toutes les 
autres parties qui se poussent l'une l'autre jusqu'à l'oreille. 
La seconde n'est pas sans difficulté. Il est vrai que cetté compa 
raison, prise d'une chose qui nous est sensible, semble en expli¬ 
quer assez bien une autre qui ne l'est pas; mais il n'y a pas d'ap¬ 
parence qu'il se puisse faire de ces cercles dans l'air comme il 
s'en fait dans l'eau : car ces cercles se font dans l'eau à cause de 
la pesanteur qu'elle a, parce que la partie de l'eau qui a éte 
poussée et élevée par la pierre en entrant dans l'eau, retombe, et 
frappe une autre partie qui s'élève aussi par ce coup, et qui en 
retombant en frappe encore une autre. Mais rien de tout cela ne 
peut atriver dans l'air dans lequel nous sommes plongés avec tous 
les autres corps qui sont plus solides que l'air, parce que l'air
	        
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