Full text: Tome premier (1)

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NOTES DU LIVRE V. 
de colonnes qui s'élèvent, dans un diamètre proportionné, aussi 
haut que les deux rangs réunis des autres basiliques, pour sup¬ 
porter la grande voûte. 
Les architectes modernes ont bien souvent abusé de ces hautes 
colonnes qui soutiennent plusieurs étages. Ici, la vaste étendue 
de la voûte semble autoriser cette licence; mais dans un bâtiment 
ordinaire composé de plusieurs étages, il n'y a pas de raison 
pour mettre de grandes colonnes ou de grands pilastres au dehors 
de murs où il ny a pas de grande voûte comme celle-ci à sou¬ 
tenir. 
18.— Habentes post se parastaticas. Cette structure est bien 
différente de celle des anciens temples, où les colonnes étaient 
presque toujours d'une seule pièce ; car il y a grande apparence, 
selon Perrault, que ces colonnes contre lesquelles des pilastres 
sont appuyés par derrière, sont composées de plusieurs assises de 
pierres , ou tambours, comme on les fait à présent dans nos 
églises. Les colonnes FF (fig. 81, p. 523), aussi bien du reste 
que toutes celles qui sont autour de la grande nef, présentent le 
tracé de ces pilastres. 
19. — Aspectus pronai œdis Augusti. Le plan du temple d'Au¬ 
guste est indiqué par les lettres bCaa (sig. 81, p. 523) : 5 désigne le 
pronaos; la partie Caa peut être regardée comme la cella. Les pro¬ 
vinces consacrèrent des temples à Octave César Auguste, comme 
le rapporte Suétone dans la vie de cet empereur (ch. LII et LIX). 
Les paroles de Suétone sont confirmées par des inscriptions anti¬ 
ques. Il suffit d'en rapporter une que Deville a trouvée sur la frise 
d'un temple, dans la ville de Pola : 
ROMAE ET AVGVSTO CAESARI 
INVI. F. PAT. PATRIAE. 
Ce fut l'an 26 de notre ère qu'Octave César prit le nom 
d'Auguste. 
20.— Quœ est in medio latere parietis basilicæ collocata. Dans 
la fig. 81 (p. 523), ce mur est mm, dont le milieu NP se trouve 
en face du temple bCaa. 
21.— Item tribunal est in ea œde. C'est-à-dire dans le temple 
d'Auguste, joint à la basilique. Ici le mot tribunal est pris par 
Vitruve dans sa véritable acception, c'est-à-dire pour l'endroit 
où le juge avait son siége. Il est constant, dit Perrault, que ces 
pièces étaient en bas et de plain-pied; mais cela ne répugne pas 
à la description des basiliques ordinaires qui étaient différentes
	        
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