Full text: Tome premier (1)

NOTES DU LIVRE I. 
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quantité de sang se présente à l'eau sur une très-grande super¬ 
ficie, afin que, par ce moyen, chacune de ces parties puisse plus 
lacilement et en moins de temps, être pénétrée de petites parti¬ 
cules d’air qui se dégagent de l'eau, par l'extrême division 
qu'elles souffrent entre ces lames. On conçoit que des êtres si bien 
organisés pour vivre dans l'eau, ne le sont pas du tout pour vivre 
dans l'air. Sa chaleur et sa sécheresse détruisent bientôt le froid 
et l'humidité qui leur sont naturels et nécessaires, surtout dans 
des parties aussi minces que le sont les fibres des branchies. 
Comme elles sont le principal mobile de la circulation du sang 
elles se trouvent arrêtées, et il faut que le poisson meure. 
80.— Castra stativd. Les Romains avaient une discipline ad¬ 
mirable, surtout dans les marches et dans les campements. Le¬ 
soldats ne passaient pas une seule nuit, même pendant les 
plus 
longues marches, sans établir un camp, et sans le défendre 
un retranchement et par un fossé, et les expressions secundis, ter¬ 
tiis, quintis castris, ont le même sens que secundo, tertio, quinte 
die, le second, le troisième, le cinquième jour. Si une armée pas¬ 
sait une seule nuit dans un camp, ou même deux ou trois nuits, 
on appelait cette station castra ; si elle y restait quelque temps, il 
prenait le nom de castra stativa, un camp fixe; œstiva, un camp 
d'été ; hiberna, un camp d'hiver. Voir, dans le Cours d'antiquités 
monumentales de M. de Caumont, 2e partie, ch. 8, le soin que 
les Romains apportaient dans le choix des lieux où ils établis¬ 
saient leurs campements. 
81.— Inspiciebant jecinora. Dans l'inspection des entrailles 
des victimes, on mettait de côté la poitrine et le ventre, et on ap¬ 
pelait exta (entrailles) les parties qui étaient saillantes (exsta¬ 
rent) , telles que le foie, le poumon, la rate, le cœur, les reins. 
Le foie était la partie principale. S'il était d'une couleur de 
pourpre, agréable et naturelle, sans tache qui le souillât; si la 
tête du foie était aigué où double, ou si l'on trouvait un double 
foie; si l'extrémité des fibres se répliait, se roulait en dedans, 
c'étaient des présages d'un grand bonheur. Si, au contraire, le 
foie était rempli d'ulcères, couvert de pustules; s'il était livide, 
dur, rugueux, racorni; s'il y avait abondance d'humeurs vi¬ 
cieuses, et obstruction ; si en desséchant il se souillait de ma¬ 
tières purulentes, ou s'il arrivait à un tel degré de dessication 
qu'il ne fit plus saillie au milieu des autres viscères, il y avait une 
telle persuasion que de semblables sacrifices expiatoires étaient 
de mauvais augure, qu'on affirmait que rien ne pouvait arriver
	        
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