Full text: Vitruvius: Tesoro De Las Tres Lengvas Española, Francesca, Y Italiana

DE VITRVVE. 
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sonnables, & les defendre des injures du temps, mais, qui plus est 
pour adjouster honnesteté aux accoustrements ordinaires. 
Aussi nous n'eussionsjamais eu abondance de viures, sans l'in¬ 
uention d'accoupler sous le joug bœeufs, cheuaux, & autres bestes 
domestiques, pour leur faire trainer la charrue. 
Pareillement, si ce n'estoit la preparation des Sucules ou Mou- 
linets pour leuer quelsques choses de pesant, ensemble des pres¬ 
soirs à vis, qui se serrent à force de barres, nous n'aurions pas la 
liqueur de l'huilé si claire comme nous l'auons, ny les fruicts de 
la vigne causans toute joyeuseté, tant purifiés comme ils se 
voyent. 
D'auanrage on ne les sçauroit transporter de lieu en autre par 
la terre sans le moyen du charroy, ny par eau si ce n'estoit auec 
nauires ou bateaux. Encores l'inuention des Balances, & Trai- 
neaux à plommee, auec les poids dequoy l'on pese en gros & en 
menu, gardent plusieurs gents d'estre abusés, qui le pourroyent 
estre par liniquité & mœeurs deprauees de plusieurs hommes. 
Il y a certes innumerables sortes de tels engins, dont ne me 
semble estre besoin de faire mention, pource qu'ils sont trop co- 
munes, & tous les jours entre nos mains, comme roues, soufflets 
forgerons, chariots, charrettes, moulinets, treuils, & autres tels in¬ 
struments proffitables à nos manieres de viure. Parquoy mainte¬ 
nant je parleray de ceux qui ne s'employent si souuent, à fin de 
les rendre manifestes aux personnages qui auront enuie de con- 
gnoistre que c'est. 
Des machines tractoires, ou propres à tirer gros fardeaux, 
tant pour maisons sacrees, que pour autres ouura¬ 
ges publiques. Chap. II. 
N premier lieu je despescheray les engins neces- 
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sairement faicts pour s'en seruir en bastiments de 
temples, & autres communs edifices, en deduisant 
par le menu toutes leurs particularites. 
L'on prend trois fusts de merrein, autant gros 
Ce S 
& puissans que requiert la pesanteur du fardeau 
que l'on en veur leuer, puis on les dresse de forte qu'ils sont 
joincts & serrés par le bout d'enhaut auec vne Cheuille, & 
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