Full text: Vitruvius: Tesoro De Las Tres Lengvas Española, Francesca, Y Italiana

DE VITRVVE. 
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qu'elle tera lombre d'apres Midi pareille à celle du deuant, vous 
marquerez là vn autre poinct: & apres diuiserez ce rond en par¬ 
ties egales mesurees auec le Compas, & tirerez vne ligne droite 
de lyn de ces poincts jusques à l'autre, en passant par dessus le 
centre, à fin de cognoistre les regions de Midi & de Septentrion: 
puis prendrez la seizieme partie de toute la circonference, & met¬ 
trez le centre en la ligne de Midi qui touche la rondeur du cercle, & 
marquerez sur ceste là des poincts à dextre & à senestre: & autant 
au Midi & au Septentrion: puis de ces quatre points vous tirerez 
des lignes correspondantes d'une extremité jusques à l'autre en 
passant par dessus le centre: & par ce moyen vous aurez la huictie¬ 
me partie de la designation qui doit estre entre Auster & Septen¬ 
trion. & pour accomplir les parties restantes, vous en distribuerez 
egalement trois à droit, & trois à gauche, en sorte que la diuision 
des huict Vents principaux foit justement designee en la descri¬ 
ption: puis vous verrez comment deuront estre conduites & me¬ 
nees les exhalations d'iceux Vets par les angles estas entre deux 
de leurs situations. Et par ceste diuision ainsi raisonnablement 
faicte, la force ennuyeuse de ces Vents sera destournee des mai¬ 
sons & des rues: car quand les places de la ville seroyent droite- 
ment tournées au soufflement impetueux, recommenceant souuen¬ 
tesfois, & procedant de la spacieuse concauité du Ciel, s'il se trou¬ 
uoit clos dans les destroits des rues, il pousseroit de beaucoup 
plus grande viuacité. 
Parquoy faut tourner les entrees & issues de ces rues à l'enco 
tre de la venue de ces Vents, à fin que leurs violences soyent re- 
poussees & aneanties par les coins des maisons insulaires, c'est à 
dire qui ne touchent en rien aux autres. 
Parauanture ceux qui congnoissent plus grand nonbre de vents, 
s'esmerueilleront de ce que je ne parle que de huict:mais quand 
ils vi endront à considerer que Eratosthenes Cyrenien a trouué 
par le cours du Soleil, ombres de l'aiguille equinoctiale, inclination 
du Ciel, raisons de Mathematique, & methodes de Geometrie, 
que la circuition de la terre n'a sinon deux cens cinquate & deux 
mille stades, qui font trois cents fois quinze cents mille pas, ils ne 
se deuront esbahir si vn vent vagant par si grand espace, fait en ses re¬ 
uolutions tant de diuersités de soufflements: car enuiron Auster à droict 
≈à gauche, ont accoustumé de venter Leuconotus & Altanus: enui 
ron Aphricus, Libonotus et Subuesperus: enuiron Fauonius, Ar¬
	        
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