NOUVEAU COURS
ainſi la puiſſance Q ſera deſcendue de quatre pieds, ou pour
mieux dire, le brin D Q ſera augmenté de quatre pieds: ainſi
le mouvement de la puiſſance ſera double de celui du poids; par conſéquent le poids ſera double de la puiſſance, puiſque
dans l’état de l’équilibre, la puiſſance & le poids ſont dans la
raiſon réciproque de leurs vîteſſes.
1097.
Remarque
.
1091. Il eſt à remarquer que ſi les brins A Q & B G ne
ſont point paralleles, l’analogie précédente nc ſera plus la
même, c’eſt-à-dire que l’on n’aura pas Q : P : : B C : A B; mais que le rapport de la puiſſance au poids ſera dans la raiſon
réciproque des perpendiculaires tirées du point d’appui B ſur
les lignes de directions du poids & de la puiſſance. Or pre-
nant la ligne A H pour la direction de la puiſſance, & la ligne
C I pour celle du poids, B C ſera une perpendiculaire tirée ſur
la direction C I du poids, & B F ſera une perpendiculaire ſur
la direction A H de la puiſſance: ainſi l’on aura Q : P : : B C : B F. Ce qui eſt facile à entendre, ſi l’on a bien compris ce qui a
été enſeigné au ſujet du levier.
Mais comme plus la ligne B A eſt grande par rapport à la
ligne B C, plus la puiſſance eſt grande par rapport au poids
dans le levier du ſecond genre, il s’enſuit que la ligne B F
devenant plus petite que B A, lorſque les brins ne ſont pas
paralleles, la puiſſance n’a pas tant de force dans ce cas ci que
dans l’autre, & par conſéquent il faut que les brins ſoient
paralleles, pour que la puiſſance agiſſe avec toute ſa force.
1098.
CHAPITRE VII.
Du Coin.
Définition
.
1092. LE coin eſt une machine de fer ou de bois ſervant à
élever des corps à une petite hauteur, ou à fendre du bois,
qui eſt ſon principal uſage. Sa figure eſt ordinairement iſoſ-
cele, quand il ſert à fendre du bois; mais on ſuppoſe qu’elle
eſt rectangle, quand on s’en ſert pour élever un corps peſant.
On ſuppoſe en premier lieu que les faces A O & B O du coin