DES PROPORTIONS CHIMIQUES.
qu’ici paraît donc établir que: des atomes com-
posés, du premier ordre, auxquels l’élément élec-
tro-négatif est commun, se combinent toujours
dans des proportions telles, que le nombre des
atomes de l’élément électro-négatif de l’un est
un multiple par un nombre entier de ce même
nombre dans l’autre, c’est-à-dire que, par exem-
ple, dans les combinaisons des corps oxidés, le
nombre des atomes de l’oxigène de l’un des
oxides est un multiple par un nombre entier
de celui des atomes d’oxigène de l’autre, et que
dans les combinaisons des sulfures, le nombre
des atomes de soufre de l’un est également un
multiple du nombre des atomes de soufre dans
l’autre. Nous ne connaissons jusqu’ici aucune
autre exception à cette règle que celle des aci-
des de phosphore, d’azote et d’arsenic; mais ils
sont soumis, comme nous venons de le dire, à
une autre loi également fixe.
(1).
C’est une circonstance assez remarquable que, si l’on
suppose que le radical de ces acides contient le cinquième
de l’oxigène qu’il en faut pour produire l’acide en ique,
la plupart des anomalies disparaissent, et ces trois sub-
stances obéissent aux mêmes lois que toutes les autres. Ce-
pendant, comme l’expérience ne l’a point démontré, il faut
se tenir aux faits connus; et d’ailleurs cette supposition ne
réduit point tous les cas anomaux á une conformité complète
avec les lois générales.
Les rapports dans lesquels se combinent les
atomes composés, du second et du troisième
ordre, ne sont pas encore bien connus. Ces com-
binaisons ne sont point nombreuses. Jusqu’ici
peu d’entre elles ont été examinées, et nous
ne connaissons que celles formées par des corps
oxidés. Je citerai pour preuve les suivantes:
1° Dans une combinaison de deux atomes du
second ordre, auxquels l’élément électro-négatif
est commun, comme, par exemple, lorsque deux