SUR LA THÉORIE
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de chaque combinaison a ses difficultés, qui s'op
posent à ce que les résultats de nos efforts pour
y parvenir soient entièrement certains ; et tant
que nous ne pourrons pas déterminer ce que
chaque corps, à la température où il se volati
lise, pèse à l'état de gaz, comparé avec un égal
volume, par exemple, d’oxigène, il nous sera
impossible d'obtenir un moyen direct de faire
cette appréciation. Nous devons donc nous con
tenter de voies indirectes, dont la comparaison
donne du moins au résultat un certain degré de
probabilité.
Ceux qui les premiers voulurent déterminer
le nombre relatif des atomes, supposèrent qu'ils
se combinent de préférence un à un, et com
parèrent leurs poids à celui de l'hydrogène pris
pour unité ; mais si l'on embrasse d'un coup
d'œil plus étendu l'ensemble des combinaisons
analysées, l’on trouve que beaucoup de corps
composés, sur-tout des oxides, contiennent positi
vement plus de deux atomes, et que c' est alors le
plus fréquemment de l'élément électro-négatif
qu'ils contiennent plus d'un atome : on peut citer
pour exemple la soude, l’oxide de plomb, l’a
cide carbonique, l'acide sulfurique, etc. Cela
est encore plus facile à reconnaître dans la com
binaison des atomes composés ; par exemple,
dans les sels où communément plusieurs atomes
de l'oxide électro-négatif se trouvent réunis à