ZOOLOGIE GÉNÉRALE.
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espèces inférieures ne saurait donc être admise, ni pour
l’ensemble de l’organisme, ni pour les traits distinctifs ou
caractères dits dominateurs, ni pour les grands appareils
considérés isolément.
Les études embryologiques, loin de fournir, comme on
l’avait espéré, une démonstration de l’unité de plan dans
le Règne animal tout entier, et de rendre palpable l’enchai
nement de tous les êtres animés en une longue série li
néaire qui s’étendrait depuis la monade jusqu’à l'Homme,
conduisent même au résultat le plus opposé. Elles nous
montrent la diversité des types fondamentaux dès le début de
la vie embryonnaire et nous apprennent, mieux que ne sau
rait le faire l’anatomie comparée ordinaire, combien les
plans d’organisation employés dans la constitution du Rè
gne animal, diffèrent entre eux par leurs linéaments gé
néraux aussi bien que par les détails de leur mise en
œuvre.
Ainsi non-seulement la structure d’un Vertébré adulte
n’est pas réductible au plan anatomique d’un Mollusque
ou d’un Articulé, et l’embryon du premier ne représente
jamais d’une manière transitoire le mode d’organisation
permanent chez ces derniers ; mais l’unité de type n’existe
pas même chez les embryons de ces animaux comparés
entre eux à une période quelconque de leur développe
ment. Dès qu’un Vertébré commence à se constituer il
porte en lui le cachet de son embranchement et diffère
essentiellement de tout animal invertébré, soit adulte, soit
embryonnaire.
En effet, lorsque la matière plastique qui doit constituer
un Mammifère, un Oiseau, un Reptile ou un Poisson, laisse
apercevoir les premiers résultats du travail organogéni
ques dont elle est le siége, une ligne longitudinale se des¬