DES MACHINES.
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De l'Éprouvette de d’Arcy, employée par M. Hutton.
579.. Le canon de bronze de l'appareil décrit art. 365, a de longueur
698,5 millimètres (27 pouces 1), et pour diamètre de l'âme 43 millimètres
(1,7 pouce); la distance de l'axe de suspension à l'axe du canon, qu'on
suppose horizontal, 686 millimètres (2 pieds 3 pouces); le boulet de ce
canon pèse 312 grammes (11 onces 1); le poids de la charge de poudre
est 57 grammes (2 onces). L’éprouvette décrite dans l’Ouvrage cité de
M. Riffault, est construite sur de plus grandes dimensions. Le canon a
plus de 2 mètres de longueur; et la distance de son axe supposé horizontal
à l'axe de suspension, est de plus de 5 mètres.
380. M. Hutton termina ses expériences en 1791 Le poids du pendule
dont il s’est servi, a été successivement porté de 60o livres (272 kilogr.
à 2500 livres (1133 kilogr.). M. Grégory, chargé de les continuer, fit con
struire un pendule trois fois plus pesant, assez solidement établi pour
recevoir le choc d’un boulet de 24 livres; de nouvelles expériences ont été
faites en 1815 avec un pendule du poids de 7408 livres (3558 kilogr.).
Lorsque l'axe de ce pendule était sur les points de suspension, la plus
légère brise ou agitation de l'air lui donnait unmouvement sensible. Après
120 secondes d’oscillation, l’angle de 6 à 7e dont il s’écartait de la verticale,
diminuait à peine d'un degré : un balancier de pendule n'a pas un mou
vement mieux réglé.
Ces dernières expériences sur des canons de divers calibres, et sur les
vitesses des boulets à charges égales, ont confirmé les résultats obtenus
précédemment (art. 367). On s’est servi de pièces de 12, de 18 et de 24, et
néanmoins on n’a pas jugé convenable de tirer cette dernière à pleine
charge. Avec des charges de 4 livres de poudre, les boulets de 24 ont frappé
le pendule avec des vitesses de 1243 pieds et 1295 pieds; en augmentant
cette vitesse, on aurait craint de briser le pendule.
On a observé que lorsque le boulet, animé d'une vitesse de 1400 pieds
à 1700 pieds, atteignait le pendule, et frappait la face d'un bloc de bois
couvert d’une plaque mince en plomb, ce plomb entrait en fusion. On
pouvait prévoir que des grains de poudre à canon, logés dans une ou
verture faite à la surface du pendule, s'enflammeraient par le choc du
boulet; ce qui a été vérifié par expérience, et même on a observé que
la compression ne produit pas seulement un dégagement de chaleur;
à l'instant où le boulet frappe le pendule qui est composé de pièces
de bois, une vive lumière sort de l'ouverture circulaire par laquelle
le boulet est entré dans le bois; on a remarqué que cette ouverture dis
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