DES MACHINES.
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elle et la paroi supérieure de la trémie admet librement une tranche
mince d'air qui, descendant par ce plan incliné, arrive d'abord en contact
avec la partie du combustible qui fournit lelplus de fumée, c'est-à-dire
celui qui a été récemment introduit; cet air se mêle avec cette fumée,
avant de passer plus avant sur le combustible incandescent, et à la haute
température à laquelle il se trouve ensuite, la combustion de la fumée
devient si complète, qu'il n'en échappe aucune particule.
On règle par un procédé très simple, la quantité d'air qu'on doit ainsi
admettre au-dessus de la surface supérieure du combustible; la plaque an
repose, en façon de bascule, sur deux pivots placés dans les parois
latérales de la trémie, à moitié chemin environ de sa descente. On com
prend qu’en abaissant un peu la partie antérieure de cette bascule, on
fait élever son autre extrémité, et diminuer d'autant la tranche d'air qui
passe par cette espêce de bec de flûte. Lorsqu’après quelques essais, on
a trouvé le degré d'ouverture convenable au genre de combustion qui a
lieu dans le foyer, on rend cetté ouverture permanente, à l'aide d'un
petit coin de fer qu’on place entre le bord supérieur de la bascule et celui
de la trémie, immédiatement au-dessus.
Ces fourneaux sont depuis long-temps connus en France; un rapport
fait à l’Institut, le 16 janvier 1809, par M. Guyton de Morveau, apprend
qu’en 1790, M. Watt l’avait adapté à une Machine à feu qu’il a fait con
struire à Nantes; qu’en 1802, MM. Clément et Desormes en avaient fait
un semblable à leur manufacture d’alun de Verberie; et qu’en 1807,
M. Champy avait établi avec succès des fourneaux fumivores pour
les sécheries de poudre de guerre.
Du volant des Machines de rotation.
352. Le mouvement de va et vient rectiligne de la tige dupiston d’une
Machine de rotation, se change en un mouvement circulaire alternatif
du balancier. De tous les moyens imaginés pour obtenir ce changement,
le plus en usage consiste à ajouter au balancier, une chape et un guide
de la chape. Ce guide est un autre petit balancier, et la chape une
tringle liée par des boulons au balancier et au guide. Lorsque le balancier
tourne, le guide tourne en même temps, et entraîne la chape. Les
lignes milieux de ces trois parties forment avec la droite qui joint les
centres de rotation du balancier et du guide, un quadrilatère dont les
côtés s’articulent au moyen des boulons qui les réunissent. La tige du
piston est aussi attachée par un boulon à la chape, et on donne aux