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ASTRONOMIE
par nos recherches antérieures; car, le but étant le même,
les méthodes dont nous avons fait usage, pourront presque
toujours servir ; et si la diversité des circonstances nous
force à les modifier, ces changemens seront indiqués par
la nature des choses, aussitôt qu’ils deviendront néces
saires.
301. Commençons par la lune dont les apparences sont
si remarquables, et suivons la série des phénomènes que
cet astre nous présente. Sa lumière est plus pâle que celle
du soleil; on n’en reçoit aucune chaleur sensible. Elle
éprouve dans son étendue, et dans son éclat, des variations
périodiques auxquelles on a donné le nom de phases. Si
l’on observe la lune lorsqu’elle passe au méridien au milieu
de la nuit, son disque parait entièrement lumineux, sa
forme est arrondie et brillante; alors elle se lève quand le
soleil se couche, et réciproquement. Si on continue de
l’observer pendant plusieurs jours , on la voit, peu à peu,
perdre de sa lumière. La partie éclairée de son disque
diminue de largeur; en même-tems elle se lève plus tard,
et lorsque son disque est réduit à un demi cercle, elle
ne paraît plus que pendant la dernière moitié de la nuit.
Quelques jours après, ce n’est plus qu'un croissant , dont
les pointes sont tournées vers l'occident, c'est-à- dire
vers le côté opposé au soleil. Alors, elle ne se lève que
peu de tems avant cet astre ; le croissant diminuant de
jour en jour, la lune devient tout-à-fait obscure : elle se
lève avec le soleil, et on cesse de l’apercevoir.
Après avoir été invisible pendant trois ou quatre jours,
elle reparaît, le soir, à l'occident, peu de tems après le
coucher du soleil ; ce n'est d’abord qu'un filet de lumière,
qui s'agrandissant peu-à-peu, prend en quelques jours la
forme d'un croissant, dont les pointes sont tournées à