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ASTRONOMIE
qui décrivent des arcs si petits, que leur mouvement est
à peine sensible; de sorte que les points du ciel où elles
se trouvent, paraissent immobiles daus le mouvement
général.
Ces points fixes sont opposés dans le ciel, c'est-à-dire
qu'ils se trouvent sur une même ligne droite menée par
l’œil de l’observateur, ou, si l’on veut, par le centre de
la terre ; car relativement à l'éloignement des étoiles, la
terre entière peut être regardée comme un point. Cette
droite que nous imaginons ici, est donc comme une sorte
d’essieu ou d’axe, autour duquel tourne la sphère cé
leste. Le plan mené, par le centre de la terre , perpen
diculairement à cet axe, indique la direction du mou
vement diurne, et sous ce rapport, il divise la sphère
céleste en deux parties simétriques. On le nomme le plan
de l'équateur. Le grand cercle qui résulte de son inter
section avec la sphère céleste, s’appelle l’équateur céleste.
L'axe qui lui est perpendiculaire , s'appelle l'axe de l'é
quateur, et les deux points du ciel qui paraissent fixes
aux extrémités de cet axe, s'appellent les pôles de l’é
quateur. Celui qui est situé vers le nord, est le pôle bo
réal; l’autre, situé vers le sud, est le pôle austral.
Les petits cercles décrits par les étoiles parallèlement à
l’équateur, se nomment parallèles.
61. Voilà les apparences que présente le mouvement
du ciel pour un observateur situé perpendiculairement
sous sa direction ; mais en revenant dans notre pays,
les apparences ne sont plus les mêmes, et cela doit être ;
car en changeant de lieu,sur la terre, la direction de
l'horizon change, et l'on a successivement au zénith
différens points du ciel. Sous l'équateur, l'observateur
voit les deux pôles ; il cessera de les voir tous deux,