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ASTRONOMIE
teur solaire est incliné à l'écliptique de 8°,3. Il reste
constamment parallèle à lui-même. Les points de cet
équateur, en s’élevant par leur mouvement de rota
tion au-dessus de l'écliptique, vers le pôle boréal, tra
versent ce plan dans un point qui, vu du centre du
soleil était à 86°,20 de l'équinoxe du printems, au com
mencement de 1750. C'était, à cette époque, la longitude
héliocentrique du nœud ascendant de l'équateur solaire.
Elle n’a pas éprouvé depuis de variations sensibles, si ce
n'est celles qui résultent de la précession des équinoxes,
effet général que nous avons déja indiqué.
251. J’ai dit que la durée moyenne de la rotation du
soleil par rapport à un même point de la terre, est 27),31.
C'est le tems après lequel un même point de la surface
de cet astre revient à la même distance de son centre
apparent; mais ce n’est pas le tems de la rotation réelle. En
effet, dans cet intervalle, le soleil décrit sur l'écliptique
un arc égal à 1°.09516. 27,31, ou 29°,91. En vertu de
ce seul mouvement, il nous découvre chaque jour de
nouveaux points de sa surface, dont il nous montre
successivement toutes les parties dans le cours d'une an
née. Dela résulte une rotation apparente, qui semble se
faire annuellement autour d'un axe perpendiculaire à
l’écliptique. L’effet de cette illusion optique se compose
avec la rotation réelle, dans les résultats observés, et pour
y démêler les influences particulières de ces deux causes,
il faut les étudier séparement.
Faisons d’abord abstraction de la rotation réelle. Ima
ginons un rayon visuel mené de la terre au centre du
soleil, et concevons par ce centre un plan perpendicu
laire à ce rayon. Le disque du soleil n’est que la pro
jection de tous les points de sa surface sur ce plan per¬