171
PHYSIQUE.
Pour que l'angle P soit constant dans tous les pays, D restant le
même , il faut que le rayon r de la terre soit aussi constant; c’'est
à-dire qu'il faut que la terre soit sphérique.
On voit aussi par cette formule, que le sinus de la parallaxe ho
rizontale d'un astre , est constamment réciproque à sa distance à
la terre. Si l’angle P est assez petit pour qu’on puisse le confondre
avec son sinus sans erreur sensible, on aura simplement
P
D
c'est-à-dire que la parallaxe horizontale d'un astre est réciproque
à sa distance.
Enfin cette distance est facile à calculer d’après l’équation pré
cédente , quand la parallaxe horizontale est connue ; car on a
D:
sin. P.
On peut même comme l'arc P est fort petit, mettre P au lieu du
sinus P ; mais il faut alors , pour conserver l'homogénéité, con
vertir le rayon i en secondes ; or la valeur de ce rayon ainsi ré
duite est 63°,6619 , comme on peut le voir dans la table de log.
de Delambre : on a donc
r. 63°,6619
D
P = 0°,0076
Nous venons de trouver pour Mars
A l’époque du 6 octobre 1731 : on aura donc
63,6610
= r. 8576,6
D= r.
0,0076
C'est-à-dire qu'à cette époque la distance de Mars à la Terre était
égale à 8576,6 rayons terrestres. Ce résultat nous servira dans la
suite pour mesurer les dimensions des orbes planétaires.
La parallaxe d'un astre augmente quand il s'approche de la terre,
et diminue quand il s'éloigne. Les diamètres apparens varient aussi
de la même manière dans les mêmes circonstances , parce qu'ils
ne dépendent pas seulement de la grosseur réelle de l'astre , mais
encore de son éloignement. Ces variations sont liées entre elles
par des rapports très-simples, que l'on peut aisément déduire des
formules que nous venons de trouver.