CHAP. IX.
Montans.
VITRUVE
bout dela baguette de la petite figure, qui ens'élevant montre les heures, s'adressera sur A
des heures plus grandes ou plus petites, selon qu'elles le sont en chaque mois.
Il se fait encore d'autres horioges d'Hyver, que l'on appelle Anaphoriques, en cette*
maniere. On place les heures sur des filets de cuivre selon la description del'Analemme
tout autour d'un centre, qui est aussi entouré de cercles disposez selon les mois; derriere
ces filets est une rouê sur laquelle le Ciel est peint, & le Zodiaque avec les douze Signes se¬
lon leurs espaces inegaux, qui sont définis par des lignes qui partent du centre. Cette rouem
est attachee par derriere à son essieu, à qui une petite chaisne de cuivre est entortillée, à
27. ANAPHORIQUE. Ce mot Grec signisie une cho
vre qui est
se qui s'éleve & qui monte en haut. Il'semble que ce nom
dite devoir
devroit mieux convenir à l'horloge dont il vient d'estre fait
estre faite se¬
mention, dans laque
ine figure s'éleve insensiblemen
lon la descri- B
ier les heures. Baldus croit qu'elle est ainsi ar
tion del'
halemme est
incessamment sur un horizon les uns aprés les autres. Et en
differente
effet cette horloge ainsi qu'il est décrit est semblable à l'Ar¬
selon l'ele-
gned'un Astrolabe sur laquelle le Zodiaque est represen
vation du
avec les signes par un cercle excentrique à la circonference
Pole qui de¬
de la roue qui represente l'Aragne. Cette rouë est marquée
termine l'ho¬
BGE, dans la 1I. figure de la Planche LVII. où le Zo-
rizon, qu.
diaque est un cercle ponctué marqué EG , où il y a un
est la ligne C
, qui represente le Soleil. Certe
teste de clou marqué G
par le
est mobile de mesme
e que l'Aragne de l'Astrolable,
yen de la-
est dessous les filets de cuivre qui sont immobiles
quelle toutes
representent la Table ou Tympan qui dans l'Astrolabe est
les autres
sous l'Aragne
qui mar¬
28. SELON LA DESCRIPTION DE L'ANALEM¬
quent les heures sont reglées. Car cette ligne coupant le C
ME. C'est-à-dire suivant la latitude ou l'elevation du Pole
tropique du Cancre qui est RSTQ, & l'Equinoxial DOB
du lieu où cette Clepsydre doit servir, & qui se prend par le
H, & le Tropique du Capricorne GFE A, laisse douze heu¬
moyen de l'Analemme: car cette disposition de filets de cui-
res audessus pour le jour, & autant au dessous pour la nuit.
EXPLICATION DE
LA PLANCHE LVII.
Cette Planche contient trois Figures, qui representent trois especes de Clepsydres, ou horloges à
eau. La premiere est la Clepsydre à deux cones, qui est la premiere espece de celles qui temperent l'eau.
A, est le cone creux, dans lequel il faut conce voir qu'il tombe de l'eau suffisamment pour en fournir
la quantitèm qui est necessaire, lorsque le trou qui est à la pointe du cone en laisse plus sortir, & con¬
cevoir encore que ce qui est de reste lorsque le mesme trou en laisse moins sortir, s'écoule par un con¬
duit qui empesche qu elle ne tombe au mesme endroit où tombe celle qui sort par la pointe du cone: ce
conduit, non plus que celuy qui apporte l'eau, ne sont point represente?, parcequ'ils ne sont point par¬D
ticuliers à cette Clepsydre. B, est le cone solide qui emplit toute la cavite du cone creux quand il est
baisse tout-à-fait, & qui laisse couler plus ou moins d'eau à proportion qu'il est plus ou moins levé.
C, est la regle en maniere de coin, qui leve plus ou moins le cone solide, selon qu'elle est plus ou moins
poussée selon les marques qu'elle a pour chaque jour.
La seconde Figure represente la seconde espece de Clepsydre, appellée Anaphorique, où l'eau n'est
point temperée, & dans laquelle l'inégalité des heures aepend du Cadran. A, est le volet perce en
rond, dans lequel sont les filets de cuivre qui marquent les heures. BGE, est la rone sur laquelle la
projection de la sphere celeste est gravée. GE, represente la ligne Ecliptique. Elle est ponctuée, &
chaque point est un trou dont la roue est percée. B, represente le Soleil: il est comme un clou dont on
met tous les jours la pointe dans l'un des trous qui sont dans l'Ecliptique. C, est l'axe qui fait tourner
la roue BGE. D, est le contrepoids attache a un des bouts d'une chaisne, qui à son autre bout a un
liege d'égale pesanteur avec le contrepoids, & qui estant soulevé fait tourner l'axe C.
La troisième Figure represente la Clepsydre à Tambour ou Tympan, qui est la premiere espece de
celles qui temperent l'eau. A, est le chasteau ou reservoir où l'eau tombe, & au haut duquel il faut
conce voir qu'ily a un conduit qui fait ecouler l'eau qui est de reste, ainsi qu'il a estém dit qu'il en faut
Jupposer un en la Clepsydre à cones. B, est le tuyau par lequel l'eau passe du chasteau dans le grand
Tympan. CNM, est le grand Tympan, qui a vers le haut un trou par lequel l'eau qui vient du
tuyau B, entre dans le petit Tympan. ODL, est le petit Tympan tiré hors du grand pour laisser
voirla rainure qu'il a, & qui lorsqu'il est emboëte dans le grand Tympan fait comme un canalqui
tourne tout à l'entour, & qui estant d'inegale largeur reçoit plus ou moins de l'eau qui luy vient parle
trou du grand Tympan, selon que l'et roit ou le large de la rainure est adresse au droit du trou. F, est