NOUVELLE
tes de Leviers, de quelque figure, en quelque ſitua-
tion, & de quelque eſpéce qu’ils ſoient, quelles que
ſoient auſſi les lignes de direction de puiſſances, ou
des poids qui y ſont appliquez, la charge de leur apui
ne peut être jamais plus grande (Corol. 7. & 8.) que la ſomme de ces poids, ou de ces puiſſances. 2°. que dans les leviers de l’eſpéce exprimée par les
figures 41. & 42. elle peut (Cor. 6.) diminuer à l’infi-
ni. 3°. Mais que dans toute autre eſpéce (fig. 43. 44. 45. & 46.) elle ne peut jamais être moindre (Cor. 9.) que la différence des deux puiſſances, ou des deux
poids qui y ſont appliquez.
126.1.
DES
LEVIERS.
fig. 41.
42.
43.
44.
45.
46.
Perſonne que je fçache n’avoit encore démontré la charge,
n’y la direction des points d’apuy des leviers: il ne paroit p@ls
même qu’il ſoit aiſé de le faire par les principes ordinaires; ſans cela cependant il y à bien des Problêmes qu’on ne ſçau-
roit réſoudre. Par exemple, ſans la connoiſſance de la direc-
tion des apuis, il n’eſt pas poſſible de démontrer qu’elles doi-
vent être les directions de deux puiſſances, ſoit égales,
ſoit inégales, pour qu’elles puiſſent faire équilibre ſur
quelque levier que ce ſoit, dont l’apui eſt une ſphére; n’y
ſur combien de points de ce levier ainſi apuié, il eſt poſſi-
ble qu’elles faſſent équilibre en changeant ſeulement
leurs directions. Il n’eſt pas poſſible non plus ſans la connoiſ-
ſance & de la direction, & de la charge des apuis des leviers de
trouver le point d’apui de celui auquel tant de puiſ-
ſances qu’on voudra, ſoient appliquées, pour toutes
les directions poſſibles dans leſquelles on les peut ſup-
poſer; ny deux puiſſances étant données avec leurs
directions & leurs points d’application à un levier,
de trouver quelle doit être la direction, & le point
d’application d’une troiſiéme puiſſance auſſi donnée,
pour que toutes trois enſemble faſſent équilibre ſur
quelque point donné, que ce ſoit, de ce levier. Ilfaut