THÉORIE DES OMBRES
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Le plan P coupe la surface du cylindre, suivant une courbe projetée
sur le plan horizontal, dans le cercle qui sert de base au cylindre. Les
lignes T't et 00 rencontrent ce cercle dans les points r' et e, qui sont
par conséquent les projections horizontales des points de rencontre
que nous cherchons; pour avoir leurs projections verticales, il suffit
de mener les lignes rr et p'e perpendiculaires à la commune intersec.
tion des deux plans de projection, et jusqu'à la rencontre de la ligne Pp.
Si l'on répète également cette dernière opération, relativement aux
autres plans P., P., etc., on trouvera les projections verticales de divers
autres points du contour de l'ombre portée par la sphère sur le cylindre,
et l'on construira la courbe rr.r,e,ee,e, qui sera la projection verticale
de ce contour.
En considérant le plan P, et les deux lignes Tet, et O, qui sont
les projections horizontales des deux rayons de lumière tangens à la
sphère, situés dans le plan dont il s'agit, on observera que l'une de ces
projections celle qui est désignée par T,l,, ne rencontre pas la base du
cylindre, qui est la projection horizontale, ainsi que nous l'avons observé
de la section de la surface cylindrique par le plan P.; le rayon de lumière
à laquelle appartient la projection T,t, ne rencontre donc pas cette sur
face et passe à côté. On en conclura que l'ombre portée par la sphère
n'est pas reçue en entier par le cylindre, et que le contour de cette
ombre sur la surface cylindrique n'est point fermé, mais s'arrête aux
points ou les rayons de lumière tangens à la sphère sont aussi tangens
au cylindre.
155. Nous avons supposé jusqu'à présent, que le point lumineux était
à une distance infinie ; et cette hypothèse est celle qui est le plus fré
quemment admise, parce qu'elle est à peu près conforme à la manière
dont les corps sont éclairés par le soleil; mais si l'on supposait le point
lumineux à une distance finie, il suffirait, pour rendre la méthode
précédente applicable encore dans ce cas, de substituer aux plans pa
rallèles que nous avons employés, une suite de plans assujétis à pas