DES ÉTRES ORGANISÉS.
Mais, objecte-t-on continuellement, com
ment concevoir les diverses actions des ani
maux, si elles étoient le résultat des combi
naisons d'un principe intelligent? Il faudroit
que ce principe fût plus parfait que celui
des hommes; car quel est l'homme qui pour
roit, comme l'abeille , construire le plus
grand nombre de loges possible, avec le
moins de matière possible, et dans le plus
petit espace possible?.... et l'abeille nouvelle
ment née construit, sans instruction préa
lable, ces admirables alvéoles.
Quel est l'homme, dans l'état de nature,
qui pourroit construire des digues et des
cabanes semblables à celles des castors?
On sent que la difficulté, si elle étoit fon
dée, demeure la même, en nommant INS
TINCT le principe quelconque qui dirige les
actions des animaux. On diroit également :
L'ixsTINer des animaux est bien supérieur
au principe intelligent de l'homme.
Mais cette assertion seroit fausse. L'orga
nisation du corps des animaux étant infé
rieure à celle du corps humain, leur principe
intelligent doit également être inférieur à
celui de l'homme. Voilà la vérité qu'on ne
sauroit contester : comme l'organisation du
corps de tel homme, de Zoile, par exemple,