Full text: Tome Troisième (3)

DES ÉTRES ORGANISÉS. 
Mais, objecte-t-on continuellement, com 
ment concevoir les diverses actions des ani 
maux, si elles étoient le résultat des combi 
naisons d'un principe intelligent? Il faudroit 
que ce principe fût plus parfait que celui 
des hommes; car quel est l'homme qui pour 
roit, comme l'abeille , construire le plus 
grand nombre de loges possible, avec le 
moins de matière possible, et dans le plus 
petit espace possible?.... et l'abeille nouvelle 
ment née construit, sans instruction préa 
lable, ces admirables alvéoles. 
Quel est l'homme, dans l'état de nature, 
qui pourroit construire des digues et des 
cabanes semblables à celles des castors? 
On sent que la difficulté, si elle étoit fon 
dée, demeure la même, en nommant INS 
TINCT le principe quelconque qui dirige les 
actions des animaux. On diroit également : 
L'ixsTINer des animaux est bien supérieur 
au principe intelligent de l'homme. 
Mais cette assertion seroit fausse. L'orga 
nisation du corps des animaux étant infé 
rieure à celle du corps humain, leur principe 
intelligent doit également être inférieur à 
celui de l'homme. Voilà la vérité qu'on ne 
sauroit contester : comme l'organisation du 
corps de tel homme, de Zoile, par exemple,
	        
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