Full text: Tome Troisième (3)

14 PERFECTIBILITÉ ET DÉGÉNÉRESCENCE 
blables à lui. Les grains de millet, de mais... 
peuvent encore en produire davantage. 
Les plantes légumineuses, pois, féves, 
haricots, cultivées, donnent également des 
semences nombreuses et bien nourries. Elles 
sontgrosses et fournissent une grande quan 
tité de farine. 
Les racines d'autres plantes, telles que les 
pommes de terre, les topinambours, acquiè 
rent également beaucoup de volume par la 
culture. 
La canne à sucre cultivée donne une quan 
tité plus considérable de sucre, et de meil 
leure qualité que celle qui n'est pas cultivée. 
Les écorces elles-mêmes subissent par la 
culture les plus grands changemens. Nos lins, 
nos chanvres.... cultivés , nous fournissent, 
dans leurs écorces, un fil précieux qu'ils ne 
donnent point dans l'état de nature. 
Enfin, jusqu'aux feuilles sont modifiées 
par la culture. La feuille du mûrier cultivé 
est bien préférable pour nourrir le ver-à 
soie, qui file alors une soie plus belle. 
Les feuilles de l'opuntia cultivé, sur lequel 
se nourrit l'insecte dont on retire la coche 
nille, sont plus favorables pour en dévelop 
per la belle couleur, que les feuilles de 
l'opuntia non cultivé.
	        
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