Full text: Tome Troisième (3)

214 PERFECTIBILITÉ ET DÉGÉNÉRESCENCE 
Hindoux ont écrit leurs pouras, ou livres 
sacrés ; les Egyptiens employèrent au même 
usage la feuille du scirpus papyrus, et la 
seconde écorce du murier papyrifère, morus 
papyrifera. 
Enfin on parvint à réduire en pâte les 
écorces ou les feuilles de certaines plantes, 
telles que le bambou, ainsi qu'on le pratique 
à la Chine, et on en fabriqua du papier. 
On se servit dans les premiers temps d'un 
poinçon pour tracer les caractères sur les 
écorces. C'est avec des poinçons très-fins, 
que sont écrits les livres sacrés des Hindoux, 
qu'on possède en Europe; les traits en sont 
très-fins et très-corrects : j'en ai admiré l'exac 
titude et la netteté. 
Après l'invention du papier, on se servit 
des crayons, et enfin de l'encre. 
Cette manière d'écrire étoit longue et dis 
pendieuse, il falloit en trouver une plus ex 
péditive : cette belle découverte étoit réser 
vée à nos temps modernes ; c est l'imprimerie.
	        
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