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les sociétés nombreuses de singes, et celui
où il se trouve dans nos sociétés, on ne sait
s'il n'a pas plutôt perdu que gagné. Les
formes, dans nos sociétés, sont peut-être
plus belles ; mais le corps, en général, est
plus foible; il est sujet à un plus grand
nombre de maladies : plusieurs de ses sens
ont beaucoup perdu. Nous avons vu que les
hommes sauvages trouvés dans les forêts,
avoient le sens de l'odorat aussi fin que les
autres animaux ; leur goût étoit très-délicat;
leur vue étoit très-perçante ; leur ouie très
fine.
Néanmoins tous les faits que nous avons
rapportés jusqu'ici, prouvent que le sens qui
lui est le plus utile, celui du tact, a beau
coup gagné, parceque l'homme ne marche
plus sur ses mains : ses autres sens ne sont
peut-être pas meilleurs, mais ils sont plus
exercés ; il sait distinguer les couleurs, les
sons, les comparer entre eux d'une manière
beaucoup plus exacte qu’il ne le faisoit au
paravant; cependant ceci a des limites assez
resserrées.
Mais le sens qui le rend si supérieur à ce
qu'il étoit, LE SENS INTERNE, a acquis immen
ément, et son perfectionnement peut s’é
dre très-loin ; il a néanmoins des bornes :