DES ÉTRES ORGANISÉS.
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plus de facilité pour élever ses petits : ils
furent mieux soignés, et il en périt moins.
Ces différentes causes dûrent donc favo
riser la multiplication de l'homme dans l'état
social, et ces petites sociétés, d'abord for
mées de quelques individus, devinrent bien
tôtplus ou moins populeuses; et enfin arriva
une époque où elles couvrirent presque toute
la surface du globe.
Elles se fixèrent alors dans des cantons
particuliers, qui leur fournissoient abon
damment ce qui étoit nécessaire pour leur
subsistance : ce fut dans ce moment qu'on
commença à élever des cabanes avec des
branches d'arbres. Nous avons déjà vu les
singes en construire pour leurs femelles,
lorsqu'elles allaitent, ou que les petits sont
encore foibles : le mâle demeure au dehors,
pour veiller à la sûreté commune.
DES HABITUDES DE L'HOMME SOCIAL.
ToUTes les habitudes que nous avons
observées chez l'homme de nature sont dé
truites par l'état de société, et l'homme
social en contracte de nouvelles, dont la