DES ÉTRES ORGANISÉS.
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» quant, qu’après l'avoir gardé deux ou trois
» mois, son maître prit le parti de l’assom
» mer et de le jeter dans les Hlots.
» Il paroît que cette espèce est la même
» dont Smith a fait la description. Il raconte
» que les habitans de Scherbro l'appellent
» boggo, et les blancs mandrill; qu’il a
» véritablement la figure humaine; que dans
» toute sa grandeur on le prendroit pour un
» homme de taille moyenne ; que ses jambes,
» ses pieds, ses bras et ses mains sont d’une
» juste proportion, mais que sa tête est fort
» grosse, son visage plat et large, sans autres
» poils qu’aux sourcils; qu'il a le nez fort
» petit, les lèvres minces, la bouche grande;
» que la peau de son visage est blanche, mais
» extrêmement ridée, comme les femmes
» l’ont dans l’extrême vieillesse; que ses
» dents sont larges et fort jaunes, ses mains
» blanches etunies, quoiquele reste du corps
» soit couvert d’un poil aussi long que celui
» de l'ours : il marche droit, et jamais sur
» ses quatre pattes, comme les autres singes.
» S'il ressent quelque mouvement de colère
» ou de douleur, il crie comme les enfans.
» on prétend que les mâles de cette espèce
» se saisissent des femmes, lorsqu'ils les
» trouvent à l'écart, et les caressent jusqu'à