120 PERFECTIBILITÉ ET DÉGÉNÉRESCENCE
» Enprenantlestiges, ils examinent soigneu
» sement l'épi, et s'ils n'en sont pas satisfaits,
» ils le jettent pour en choisir un autre :
» ainsi leur friandise cause plus de dommage
» que leur larcin.
» Atkins observe que le nombre prodigieux
» des singes qui habitent la Côte-d’Or, rend
» les voyages fort dangereux par terre : ils
» attaquent un passant lorsqu'ils le voient
» seul, et le forcent de se réfugier dans l’eau,
» qu'ils craignent beaucoup. Dans quelques
» cantons on accuse les nègres de se livrer
» aux plus honteux désordres avec les singes.
» L’auteur se rappelant plusieurs exemples
» de la passion de ces animaux pour les fem
» mes, juge que cette accusation n'est pas
» sans vraisemblance. Un officier du vaisseau
» qu'il montoit acheta dans le pays un singe
» qui avoit une parfaite ressemblance avec
» un enfant : il avoit le visage plat et uni,
» avec une petite chevelure; il étoit sans
» queue; il ne vouloit prendre pour nourri
» ture que du lait, ou de l'orge en bouillie;
» il gémissoit continuellement, et ses cris
» étoient les mêmes que ceux des enfans;
» enfin, dit l’auteur, sa figure et ses pleurs
» continuels avoient quelque chose de si cho¬