CONSIDÉRATIONS
56
« Il paroît, dit-il (1), que dans l'animal, la
« partie électrique négative, celle des excrétions,
« est moins forte que la partie positive, celle du
« sang. Or, si l’altération de l’économie ani
« male renverse les bornes naturelles de l'élec
« tricité dans le corps, à cause de la tendance de
« celle-ci à se mettre en équilibre , elle doit
« s'échapper et se manifester précisément dans
« les momens que les bornes sont renversées ;
« c'est-à-dire, lorsque le virus altère les parties
« intérieures ; ce que prouvent les frissonne
« mens. La frayeur et les autres passions vio
« lentes, doivent aussi produire les mêmes ef
« fets : ainsi vous avez vu l’écartement des ban
« delettes de mon électromètre posé sur le dos
« de l'animal, soit dans les frissonnemens causés
« par la maladie contagieuse , soit dans ceux pro
« duits par la crainte. La même théorie vous
« explique aussi le défaut d'électricité que vous
« observates dans les chats malades... »
Rapprochons de ces expériences ce qui se passe
dans les phénomènes que présentent les poissons
électriques. Voici ce qu'en dit Hunter en 1773,
Transact. philosoph.
Les organes électriques de la torpille sont
formés par un grand nombre de tubes aponévro
(1) Journal de Physique, tom. 50, pag. 148.