CONSIDÉRATIONS
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Malpighi avoit, comme l'on sait, une autre
opinion. Il admettoit dans toutes les glandes
une espèce de folécule ou vésicule Mais écou
tons-le lui-même.
« Si on vient, dit-il , à faire une incision en
« long sur le corps d'une glande, et qu'on la
« laisse tremper longtems dans de l'eau com
« mune , on observe premièrement des fibres
« charnues, qui partent d'un côté de la mem
« brane extérieure traversant le corps de la
« glande , et vont aboutir au côté opposé de la
« même membrane. Ces fibres s'entrelacent les
« unes dans les autres , et laissent entre elles des
« espaces comme les mailles des filets, tantôt
« d'une figure ronde, tantôt rhomboïde, et
« d'une grandeur inégale.
« Dans chacun de ces espaces il y a une vé
« sicule glanduleuse, ronde ou ovale, plus ou
« mois grosse , selon le plus ou moins de vo
« lume qu'a le corps qu'elle contient dans sa
« cavité. La membrane qui forme cette vésicule
« est fort tendre et fort mince : elle s'affaisse
« dès que le suc qu'elle contient en est exprimé.
« On voit sensiblement cette vésicule si on la
« coupe en travers. (Des glandes conglobées,
pag. 6.)
« Ces vésicules adhèrent à des vaisseaux san
« guins qui rampent sur les différentes couches