CONSIDÉRATIONS
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de février qu'on recueille le suc d'érable à sucre.
On fait un petit trou au tronc de l'arbre, quel
ques pouces au-dessus des racines, et on en voit
la sève s’écouler si abondamment, que quelque
fois elle fait un jet continu.
Lorsque la température extérieure éprouve
peu de variation, la sève a de petits mouve
mens : mais au printems , où il y a une alter
native considérable de chaud dans la journée,
et de froid dans la nuit, la sève a un très-grand
mouvement.
Nous avons vu que Hales et Coulomb ont
observé , qu’un simple nuage qui interceptoit
les rayons du soleil, diminuoit beaucoup, et
même souvent interceptoit l'écoulement de la
sève, tandis qu'il étoit très-abondant lorsque les
rayons du soleil dardoient sur l’arbre.
L'automne présente les mêmes variations dans
la température que le printems : les jours sont
chauds, et les nuits sont fraîches ; aussi le mou
vement de la sève est-il très-considérable.
La circulation de la sève doit être assez ra
pide dans certaines circonstances. Un grand so
leil, ou hélianthus, perd jusqu’à 52 onces d’eau
par l'évaporation, dans un jour très-chaud :
On en doit conclure que la vîtesse de la sève
est très-grande dans le tronc de cette plante.
Elle se ralentit ensuite à mesure qu'elle arrive