SUR LES ÉTRES ORGANISÉS.
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« plantes destinés pour l'air , on en pouvoit
« facilement conclure qu'il leur étoit d'un grande
« nécessité, disois-je (1). Les trachées par les
« quelles elles respirent, sont des lames entor
« tillées et à ressort, qui sont placées à la sur
« face du végétal , mais particulièrement dans
« les jeunes branches et les feuilles. Elles se dis
« tribuent d'une manière admirable dans la plus
« grande partie de la substance de la plante,
« et reviennent se rendre à la même surface ;
« ensorte que les plantes inspirent et expirent
« contmuellement ; et si cette fonction est in
« terrompue , elles périssent plus ou moins
« promptement. »
Je distingue les trachées des végétaux en deux
espèces.
Les unes appartiennent aux plantes des con
tinens. Je les appelle trachées géodiques.
Les autres appartiennent aux plantes aqua
tiques, qui sont toujours plongées dans l’eau.
On sait que ces plantes, telles que les confer
ves,... exposées au soleil, versent une grande
quantité d'air pur. J'appelle les trachées de ces
plantes aquatiques, trachées hydrines.
Toutes ces trachées, soit les géodiques, soit
les hydrines, portent dans tout le végétal l'air,
(1) Essai sur l'air pur, tom. 1, pag. 355.