CONSIDÉRATIONS
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ticulièrement dans les fruits, dans l'écorce. On
voit dans le gram de raisin la substance muqueuse
déposée dans les poches d'un tissu cellulaire très
fin, semblable à la membrane yaloide de l'oil,
où est déposée l'humeur du corps vitré.
Chez les animaux dans l'état de maladie, les
forces vitales font rentrer dans le torrent de la
circulation ces parties ainsi déposées. Les muscles
par exemple s'atrophient. Il n'y demeure presque
plus que les masses du tissu cellulaire qui forme
les différens vaisseaux. La gelée animale et la
graisse sont toutes réabsorbées. La même chose
paroît avoir lieu chez les végétaux. Un végétal
qui se porte bien , et qui est dans un terrein fa
vorable, regorge de séve. Il a de l'embonpoint,
si on peut se servir de cette expression. Lui sur
vient-il une maladie? il devient maigre, s'atro
phie. Les sucs rentrent donc dans le torrent de la
circulation, et sont dissipés par l'action desforces
vitales.
Mais examinons plus en particulier la nature
de la fibre, soit la longue, soit la plate, dont
sont composés les animaux et les végétaux.
La fibre plate est formée de petites lames
plates juxtaposées. Ces lames paroissent avoir
des figures régulières, comme les lames dont
sont composés les minéraux. Elles sont égale
ment réunies par les loix des affinités.