SUR LES ÉTRES ORGANISÉS.
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« dits; ils sont remplacés dans les vrais qua
« drupèdes par les caroncules mammillaires, et
« ils manquent dans les cétacés. »
Gall a cru pouvoir reconnoître à l'extérieur
de la tête de l'homme, ses principales passions
et affections, par des protubérances différentes,
ou enfoncemens, qu'il a observés à la surface du
crane, ce qui indique les mêmes dépressions ou
élévations dans la substance du cerveau.
Soemering a fait une observation particulière
sur la grosseur des nerfs, relativement aux fa
cultés intellectuelles. L'animal a en général d'au
tant plus d'intelligence, que ses nerfs sont plus
petits. L'homme, le singe ont les nerfs petits,
tandis que le cochon, et tous les animaux les
plus stupides les ont très-gros... Le fait observé
par Soemering, paroît certain, mais la cause en
est inconnue.
Toutes ces notions sont sans doute peu satis
faisantes ; mais c'est tout ce que nous savons dans
une matière aussi difficile, et il ne faut négliger
aucunes données.
Mais chez les dernières classes de l'animalité,
telles que les hydres ou polypes, les rotifères, les
tardigrades... qui n'ont point de cerveau ni de
systême nerveux , quels seront les organes de la
sensibilité ? quels seront les sens externes ? où
sera leur sens interne ? Que deviendra ce sens