SUR LES ÉTRES ORGANISÉS.
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verte de papilles qui varient de formes chez les
divers animaux. Toute la surface extérieure du
corion, ou toute la peau, est couverte de pa
pilles analogues, dont la figure est différente.
Ces papilles sont ensuite recouvertes par l'épi
derme ; ensorte qu'elles paroissent faire un corps
intermédiaire entre la peau et l'épiderme, tandis
que dans la réalité elles sont seulement la sur
face extérieure du corion.
Ces papilles ou ce systême réticulaire est en
duit d'une liqueur particulière, dont la couleur
varie. Cette liqueur ne paroît point avoir de cir
culation propre : elle est, comme l'enduit qui
est sur la langue, une espèce d'exsudation ou
d'exhalation de vaisseaux particuliers du corion.
Sans doute elle est réabsorbée par des vaisseaux
inhalans.
Ce sont ces faits qui m'engagent à ne point
admettre de corps réticulaire particulier et dis
tinct de la peau. Il me paroît qu'il existe seule
ment un principe dermoide colorant , secrété
par la peau, qui doit être regardé comme une
membrane muqueuse particulière.
Cette liqueur est composée de carbone, d'oxy
gène et d'hydrogène, comme toutes les matières
colorantes. La lumière et la chaleur, qui pénè
trent à travers l'épiderme, dissipent une partie de
l'oxygène et de l'hydrogène ; et la partie charbon¬