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SUR LES ÉTRES ORGANISÉS.
mais leur surface est enduite d'un vernis plus
épais que celui des autres plantes, lequel les em
pêche d’être pénétrées par l’eau : ce qui ne per
met pas de douter qu'elles n’aient des glandes
propres à filtrer ce vernis, et qu'il n'y ait à l'épi
derme des pores par lesquels ce vernis se répand
sur la plante.
Ceci est confirmé par d'autres faits. Lorsqu'on
expose à l'air quelques-unes des parties de ces
plantes, qui sont constamment dans l'eau , elles
se dessèchent jusqu'à un certam point, et on y
découvre bientôt des pores. La tige du nénufar,
par exemple, et la partie inférieure de ses feuilles
n'ont point de pores visibles, pendant qu'elles
sont dans l'eau ; et on les distingue très-bien à
la partie supérieure qui est à l'air.
Proust croit que ce vernis qui couvreles feuilles
et l'épiderme des végétaux, est de la nature de
la cire (1).
DU SYSTÉME PILEUX CHEZ LES
VEGÉTAUX.
CE systême renferme deux objets principaux :
a Les poils dont sont couverts les végétaux ;
(1) Journal de Physique, tom. 55, pag. 76.