CONSIDÉRATIONS
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On ignore également si ces animaux ont un
systême lymphatique.
5°. Les organes de la respiration sont des tra
chées ; leur ouverture extérieure s'appelle stig
mate. L'air pénètre par ces stigmates ; mais on
ignore la manière dont il se comporte dans le
corps de l'animal, amsi que les issues par les
quelles il s'en échappe.
On suppose qu’il y produit les mêmes effets
que chez les autres animaux qui respirent, soit
par des poumons, soit par des branchies.
Swammerdam a prouvé que les trachées se
communiquent toutes à l'intérieur, et se distri
buent dans toutes les parties du corps de l'ani
mal, à la tête, au cœur, aux viscères de l'abdo
men, comme dans le pou.. (1) ; mais il ne dit
point comment il en sort.
Lorsque les insectes changent de peau , les
trachées se dépouillent également, et souvent il
en est une partie qui s'en va toute entière avec la
peau.
(1) Voici ce qu'il dit des trachées du pou du corps de
l'homme : Potissimam verò hujus insectœ partem ferè cons
tituunt tracheœ ramificationes , quim in capite , pectore,
ventre , pedibus, imo et antennis sive corniculis, per
magnus et ineffabilis earum numerus reperiatur. Biblia
naturae , tom. 1, pag. 71.
I a représenté ce pou grossi au microscope, planc. I, fig. 4.