Full text: Tome II (2)

DE LA NATURE VÉGÉTALE. 
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digieuse masse de biens n'auroient-elles 
pas répandue de toute part? Nos gran 
des routes présenteroient le spectacle de 
mille richesses; ces plantations auroient 
été plus soignées et plus respectées; l'ou 
vrier, chargé de leur taille et de leur en 
tretien n'auroit osé, malgré son avidité, 
les mutiler jusqu'à leur cime, pour faire 
ses provisions de chauffage. Les campa 
gnes recevant chaque année une riche 
quantité de beaux sujets, béniroient 
des établissements consacrés à diminuer 
leurs besoins. L'avantage des belles espè 
ces et le goût des plantations utiles, se 
seroient rapidement généralisés; enfin la 
France posséderoit peut-être déja cinq 
cent millions d'arbres fruitiers de plus ; 
mais il ne nous reste que des regrets à 
donner à tant de pertes, et des efforts à 
multiplier pour les réparer. 
La France ne jouit encore que de la 
moindre partie de la prospérité agricole
	        
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