DE LA NATURE VÉCÉTALE.
291
La nature humaine est flétrie jusque dans
ses débris.... Là, plus de pieuses larmes
à verser, plus de fleurs à répandre sur la
tombe d'un père, d'une mère, d'un en
fant chéri, ou de tout autre objet de nos
vifs regrets.... Le gouffre commun a tout
confondu, il a dérobé la vertu pauvre
aux affections les plus saintes, les plus
sublimes !... Des hommes qui trafiquent
sur la mort, qui refusent une tombe à
l'indigence, doivent redouter d'appro
cher le tribunal éternel, entourés des
ombres qu'ils ont privées d'un dernier
lit dans ce monde.
La ville de Paris, qui dépense chaque
année des millions pour des travaux
d'arts, d'un ordre moins grave et moins
pressant, ne peut continuer à tolérer
cette effroyable dégradation, qui déchire
l'ame, affaisse la sensibilité, en offen
sant toute morale religieuse. Au lieu de
matérialiser l'homme, divinisons-le, et