Full text: Tome II (2)

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DE LA NATURE VÉGÉTALE. 
ceaux variés, rappelant de toute part, 
avec les eaux du ciel, les poissons épars 
dans leurs anciennes demeures; formant 
par leurs masses, sans occuper aucun 
espace, huit cent mille arpents de bois 
précoces, capables de nous consoler avec 
promptitude de notre pénurie, et huit 
cent mille arpents de prés suspendus 
dans les airs, propres à nourrir et aug 
menter nos troupeaux. Aussitôt que les 
premiers zéphyrs commencerbient à par 
courir les champs, on verroit ces belles 
cadences de saules, les uns en forme 
de pyramides ascendantes, les autres 
comme celui de Babylone, en pyramides 
renversées; ceux-ci en larges masses éten 
dues, et ceux-là arrondis comme des 
globes, se revêtir de feuilles de mille 
nuances agréables, se couvrir de manne, 
et suspendre avec grace leurs longs cha 
tons d'épis dorés, argentés, rouges, pur 
purins, bleuâtres ou verdâtres, chargés
	        
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