DE LA NATURE VÉGÉTALE.Or
avoient également leurs hymphes comme
les solitaires étangs leurs belles néréides;
dès-lors, la crainte du sacrilège arrêtoit
des mains téméraires, et la création con
servoit, sa majesté»originale, avec ses
sources intarissables de bonheur et de
bienfaits.
Mais la nature, toujours généreuse,
semble avoir oublié les plaies profondes
que nous lui avons faites, elle nous pré
sente encore les moyens de féconder nos
travaux, par-tout elle nous offre les nom
breuses variétés de saules, de marsaults
et d'osiers, qui doivent dempouveau bor
der nos vieux ruisseaux, et rappeler,
avec les végétaux de leur catégorie, des
milliers de familles de poissons : deux
milliards quatre cents millions d'ar
bres nautiques sont conviés à cet usage,
et peuvent former, dans leur rapide ac
croissement, les forêts du pauvre, tout
en offrant dans leurs salubres et nourri¬