MANUEL
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couleur, constamment blanche, donne encore un moyen
de les poursuivre avec assurance.
Mais, nous le répétons, sans une connoissance précise de
l'ostéologie de la tête, on espéreroit en vain de pouvoir pos
séder à fond la névrologie de cette partie. Sans cette con
noissance, on perd un temps considérable à découvrir des
objets qu'on eût trouvé sans peine , si l'étude approfondie
des os de la tête eût précédé celle des autres parties de
l'anatomie. On accuse l'angéiologie et la névrologie de
la tête d'être difficiles , sans sapercevoir que ces diffi
cultés tiennent à la négligence qu'on a mise d'étudier
scrupuleusement les os qui la composent.
Je termine ce qui regarde les préceptes de la dissec
tion de la névrologie, par ces deux pasages de l'Essai de
M. Duméril.
« Amnsi, par exemple, afin de rendre plus visibles les
vaisseaux des os, on peut plonger ces derniers dans un
acide minéral affoibli, qui, en dissolvant complètement
le sel terreux, laissera les vaisseaux en position et sen
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sibles, au travers du tissu fibreux de l'os, changé de na
ture et presque gélatineux. En faissant dessécher lente
ment et à l'ombre ce corps muqueux, il acquerra la trans
parence nécessaire pour manifester la distribution des
vaisseaux qui les pénêtrent. »
Et plus bas : « On plongera la pièce dans une disso
lution légère de carbonate de potasse, ou dans une eau
de savon, afin de neutraliser l'acide dont l'os est imnprègné,
parce qu'il attaqueroit les instrumens d'acier et noirciroit
la surface. On suit alors les ramifications nerveuses avec
beaucoup de facilté.