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DE L'ANATOMISTE.
ner lieu à la vision. Reçus dans l'humeur aqueuse,
ces rayons lumineux éprouvent une divergence sen
sible ; mais, rassemblés de nouveau par la densité et
la convexité du cristallin, ils se rapprochent de la
perpendiculaire, et arrivent ainsi dans le corps
vitré, qui, moins dense , leur permet de s'écarter un
peu ; de là ils sont transmis sur la rétine, où ils re
tracent la figure de l'objet d'où ils sont émanés.
DE L'ORGANE DE LOVIE.
Considérations générales.
De tous les sens, l'ouie est le moins connu. Le
mécanisme de l'audition a jusqu'ici échappé aux
recherches des physiologistes; et tandis que l'odorat,
le goût, la vision même sont analisés, modifiés dans
leurs perceptions par les agens physiques, « on ne
sait pas même encore ce qui est nécessaire pour
qu'il y ait, en général, ouie ou perception du son. »
(Cuvier.)
L'oreille, qui est l'organe de l'ouie, est distinguée
en externe et en interne. On appelle oreille externe
cette partie excédante placée sur les côtés de la
tête, qu'aucun objet ne cache, et qu'on aperçoit
sans peine. L'oreille interne comprend, au con
traire, les objets placés à l'intérieur, et que l'eil de
l'anatomiste ne peut voir qu'à l'aide de préparations
longues et minutieuses.
L'oreille externe se compose du pavillon et du
conduit auditif. L'interne présente une plus grande