MANUEL
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couleur, d'un rouge pâle, leur forme triangulaire, aplatie,
lobulaire, leur consistance molle les fera aisément recon
noître, pourvu cependant qu'on ne les ait pas emportées
avec le paquet intestinal, comme cela arrive très-souvent.
Mais une chose qu'on ne doit point oublier avant d'enlever
les reins, pour en étudier plus commodément l'organisa
tion, c'est de bien isoler les uretères, qu'on voit, avec un
peu d'attention, sortir de leur partie interne et inférieure
se continuer le long de la colonne vertébrale , et pénétrer
dans le bassin vers les symphyses sacro-iliaques, pour aller
percer la vessie à sa partie postérieure et inférieure. Leur
grosseur est à peu près celle d'un petit tuyau de plume à
écrire, et ils ne tiennent que foiblement aux parties envi
ronnantes; beaucoup de tissu cellulaire lâche les environne
cependant ; il senlève sans peine : mais c'est dans le bassin
qu'il est plus difficile de les suivre. La coupe que nous allons
indiquer pour étudier la vessie, fera disparoitre cet incon
vénient.
De la vessie. Avaut d'exécuter cette coupe, il faut exa
miner les rapports de la vessie avec les parties environ
nantes, d'abord vide et affaissée , et ensuite gonflée par l'in
sufflation, ce qui se fait en introduisant dans le canal de
l'urètre un tuyau de pipe, une plume, un tube appro
prié, et même une paille au défaut des autres moyens. On
lie le canal de l'urêtre après avoir insufflé la vessie, ou
même il suffit de le presser un peu fort, pour empêcher
l'air de s'échapper. Après avoir satisfait à ces prépara
tions préliminaires, on exécute la coupe nécessaire pour
en mieux étudier tous les détails. Elle consiste à scier
les branches horizontales du pubis à trois travers de doigt
de la symphyse, ainsi que les branches descendantes du
même os ; coupez à une certaine distance les uretères et
détachez avec le scalpel la pièce qui ne tient plus que par