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MANUEL 
Les préparations plus recherchées du foie, consistent à 
injecter avec le mercure ses divers vaisseaux et même son 
canal. Le but de ce travail est de rechercher le mode 
d'anastomose des vaisseaux, et la manière dont ces derniers 
se combinent avec les premières radicules des conduits 
biliaires. 
De la rate. En soulevant l'estomac, et en le tirant en avant 
et à droite, on la découvre sans difficulté ; mais de cette 
manière on change sa situation, et on ne peut avoir qu'une 
idée très-imparfaite de ses rapports. Il vaut mieux laisser 
l'estomac en place, briser les fausses côtes du côté gauche, 
comme on l'a fait du côté droit pour le foie, et on voit 
alors très - bien la rate. Ce viscère varie beaucoup pour 
sa grosseur et son étendue. Tantôt réduite au plus petit 
volume, la rate ne semble être qu'une petite masse inorga 
nique appliquée sur la grosse extrémité de l'estomac ; tantôt 
épaisse, alongée, très-large, elle occupe alors un espace 
considérable. Quelques multipliées que soient ces variétés, 
on ne doit pas perdre de vue l'objet principal de son étu 
de ; ce sont les nombreux rapports qu'elle a avec l'es 
tomac, tant par sa situation que par les communications 
établies entre ces deux organes par le moyen des vaisseaux 
courts, qu'il faut ménager. On manque ce but, lorsque 
prenant ces vaisseaux pour du tissu cellulaire, on les dé 
chire sous le prétexte de mieux voir la rate. 
Du pancréas. Cette glande, située dans la partie la plus 
profonde de l'épigastre, est cachée par le foie, l'estomac et le 
côlon, et ne peut être aperçue qu'après avoir préliminaire 
ment enlevé ces divers objets. C'est le dernier dont on doive 
s'occuper, et je conseille même d'en remettre la prépara 
tion après l'étude définitive de tous les autres viscères ab 
dominaux. Il est seulement nécessaire de laisser la portion 
du duodenum, dans laquelle s'insère son canal excréteur,